Les meilleures histoires ont toujours une fin. Celle de la baisse des taux immobiliers semble à son épilogue. Selon la banque de France, le point bas des taux effectifs des crédits immobiliers, soit le taux moyen qui donne une vision d’ensemble marché, atteint début 2017 1,5%. C’est son plus bas niveau depuis la création de cette statistique, sous cette forme en janvier 2003. Le point sur les taux avec Eric Lasery, promoteur immobilier.
Taux d’emprunt d’Etat à 10 ans
Un taux divisé par 3,6 depuis décembre 2018 et qui remonte petit à petit pour se rapprocher de 1,7%. : Faut-il pour autant prolonger cette nouvelle tendance tout au long de 2018 ?
Les crédits étant essentiellement à taux fixe, le niveau des taux immobiliers dépend en partie de celui des obligations d’Etat à dix ans. Selon Eric Lasery, les taux d’emprunt d’Etat évolue dans une bande étroite comprise entre 0.6% et 0.8%.
Dans un contexte de fortes incertitudes, élection de D. Trump aux Etats-Unis, Brexit en Europe, montée des tensions géopolitiques, l’appétit des investisseurs pour les valeurs refuges n’a pas diminué. Enfin l’inflation a fait du rase-motte un peu partout en Europe, poussant la BCE à laisser inchangée sa politique de taux zéro.
Un rendement exceptionnellement bas
Eric Lasery perçoit mal ce qui pourrait mettre le feu à la poudre en 2018 : coté incertitude, les tensions géopolitiques sont à un pic. Instabilité au Moyen Orient, tension extrême dans la péninsule coréenne, différents entre l’Ukraine et la Russie.
« L’appétit des investisseurs pour le marché immobilier et les valeurs refuges demeure intact malgré un monde très risqué », dit Eric Lasery.
Pilotage des taux
L’inflation a disparu ou presque. En se concentrant uniquement sur les seuls composants permanents, l’évolution des prix stagne autour de 1% malgré la reprise. C’est un fait : l’une des grandes originalités du cycle économique actuel et qu’il se déroule sans inflation.
Dans une économique de plus en plus concurrentielle, Eric Lasery affirme que les entreprises pour maintenir leurs parts de marché font systématiquement la conversion entre gain de productivité et baisse des prix.