Les échanges se sont mondialisés à partir du XIXème siècle, siècle où la révolution technologique s’est accélérée ainsi que les flux migratoires de même que les mouvements de capitaux. Au XXème siècle, l’internationalisation des échanges va s’accélérer avec les accords du GATT qui développent le libre-échange fondé sur la spécialisation et les avantages comparatifs.
Mais la structure des échanges a bien changé : désormais les échanges se feront intra-branches, entre pays semblables, entre produits semblables. Voitures américaines vers la France, voitures françaises vers les États-Unis.
Et puis il y a la Division Internationale du Processus de Production (DIPP). Désormais, ce sont des hommes du monde entier qui vont pratiquer un seul et même produit. Recherche-développement, marketing dans les pays du Nord, actes liés dans les pays du Sud. Les autres échanges qui se développent sont les services avec l’explosion du tourisme par exemple.
Les IDE eux accélèrent les flux de capitaux à travers le monde. C’est ce qui a permis aux pays du Nord de délocaliser dans les pays du Sud, la DIPP et la globalisation financière ont permis d’utiliser les capitaux dans les pays du Sud ainsi que leur main d’œuvre. Tout cela parce que les accords de libre-échange ont été relancés par l’OMC fondée en 1995.
Pourquoi ? Parce qu’on attend toujours du libre-échange des bienfaits : accroissement de la taille des marchés, économies d’échelle, diminution des prix. On arrive à la stratégie des firmes multi-nationales de compétitivité prix. Stratégie confortée par leur place dans la division du processus de production. C’est en effet en optimisant le processus de production avec la main d’œuvre la moins chère que les firmes transnationales parviennent à baisser les prix, augmentant ainsi le niveau de vie de la population mondiale. La production augmente également de cette manière. Hélas, la production n’est plus au rdv, le niveau de vie non plus.
La mondialisation crée ainsi de nombreux débats depuis une dizaine d’années. Les gouvernements, les mouvements altermondialistes accusent les délocalisations qui créent des inégalités de revenu et accélèrent les flux migratoires. Les frontières s’érigent à nouveau entre le Sud et le Nord. Les pays développés accusent d’ailleurs les pays du Sud de pratiquer un dumping, une concurrence déloyale, notamment en ne respectant pas des normes écologiques et c’est ce qu’on appelle le « dumping écologique ».
D’autres pays comme l’Afrique du Sud cherchent à attirer les capitaux par un dumping fiscal avantageux. Enfin, le dumping social consiste à se baser sur les bas coûts du salarié et remet ainsi la protection sociale en cause dans nos pays. C’est la raison pour laquelle l’OMC a tenté de relancer le processus de libre-échange à partir de 1995. Mais le problème est beaucoup plus grand, il s’agit aujourd’hui de gouvernance mondiale qui doit prendre en charge les questions de réchauffement planétaire. Comment en effet, relever ce défi autrement qu’à l’échelle mondiale ? Comment relever les défis de pandémies, de globalisation financière, de la crise financière qui nous a touchés depuis plusieurs années?
Enfin, on voit bien aujourd’hui que le défi planétaire se situe sous l’angle politique avec le développement des crises de terrorisme internationales.
De tous ces défis dépend aujourd’hui l’avenir de la mondialisation.