En 2017, les investisseurs français et européens se sont retrouvés dans une situation généralisée de taux bas. Les stratégies d’investissement en immobilier d’entreprises en Europe ont dû être adaptées. Le point sur l’année écoulée avec Nicolas Dulion, fondateur d’Espace Entreprise à Montpellier.

L’investissement en immobilier d’entreprise

En ce qui concerne les volumes investis en Europe en immobilier d’entreprise, sur les 12 derniers mois glissants, l’investissement est en baisse de 9%. Globalement à 231 milliards d’euros versus 253 milliards d’euros. Nicolas Dulion précise que les performances sont très hétérogènes entre les différents pays, puisque la France progresse, l’Allemagne est stable. Le Royaume-Uni connaît, après le vote du Brexit une des baisses les plus d’importantes d’Europe avec -25%.

Où investissent les français en Europe?

Dans un contexte de taux bas, les investisseurs français ont maintenus leurs allocations sur l’immobilier en Europe, soit 30 milliards d’euros sur une année pleine. Près d’un quart a été maintenu à l’étranger. Le pays qui intéresse le plus les investisseurs français et la finance est sans conteste l’Allemagne. Ils y ont déjà investi 2,4 milliards d’euros. Ils y trouvent un environnement économique favorable et des taux légèrement plus attractifs qu’en France et des valeurs métriques très raisonnables.

Les prévisions pour 2018 en termes d’investissement

Selon Nicolas Dulion, les prévisions pour 2018 voient une baisse des volumes investis avec un rythme bien différent selon les pays. L’Allemagne deviendrait pour la première fois le premier marché européen de l’investissement en immobilier d’entreprise.

En ce qui concerne les volumes sur la France, il est prévu 28 milliards d’euros, à l’instar des autres grands marchés européens. Les volumes décroissent uniquement par manque de produits corps. Paradoxalement, la demande des investisseurs reste toujours très forte. Pour 2018 en France, on attend toujours un ralentissement de l’immobilier lié à une croissance modérée. En effet, on n’a que 1%. Par ailleurs, les incertitudes augmentent et freinent la croissance: élections, Brexit entre autres.